Vida
Winter, auteur de best-sellers vivant à l'écart du monde, s'est inventé
plusieurs vies à travers des histoires toutes plus étranges les unes que les
autres et toutes sorties de son imagination. Aujourd'hui, âgée et malade, elle
souhaite enfin lever le voile sur l'extraordinaire existence qui fut la sienne.
Sa lettre à Margaret Lea est une injonction : elle l'invite à un voyage dans
son passé, à la découverte de ses secrets. Margaret succombe à la séduction de
Vida mais, en tant que biographe, elle doit traiter des faits, non de
l'imaginaire. Et elle ne croit pas au récit de Vida. Dès lors, les deux femmes
vont confronter les fantômes qui hantent leur histoire pour enfin cerner leur
propre vérité...
Tout était fait pour me plaire
dans ce roman. Tout d’abord, l’atmosphère tissée de secrets et enrichie par des
références à la littérature anglaise du XIXe siècle devient rapidement
captivante. Sa construction également, alternant le présent de Margaret et le
passé de Vida Winter, entretient l’ambiance mystérieuse.
Vida raconte son histoire en
suivant une chronologie particulière. Elle démarre avant sa naissance mais fait
progresser son récit telle la maîtresse des lieux et du temps, n’éclairant que
ce qu’elle juge nécessaire. Cela donne l’impression de traverser un large
couloir très sombre équipé d’une lampe de poche. C’est passionnant car on a
bien conscience de ne pas avoir toutes les clés mais on passe devant de
nombreuses portes sans même les deviner.
Margaret, quant à elle, recueille
l’histoire de Vida et tente de combler les vides en menant une enquête
parallèle. Cet aspect du « présent » ajoute à l’intérêt, apporte
quelques réponses mais aussi de nombreuses questions. En revanche, je n’en
dirai pas autant des moments où le roman s’attache davantage au personnage de
Margaret, à ses blessures personnelles et à ses rêves. Le contraste est
tellement fort avec la vie de Vida, que j’ai trouvé cela bien fade.
Je n’ai pas réussi à m’intéresser
à ses états d’âme et je n’avais qu’une hâte, retourner à Angelfield et à ses
énigmes.
Toutefois, je ne pense pas avoir apprécié ce roman autant
que je l’aurais pu, occupée que j’étais à repérer les points communs avec d’autres
écrits similaires. J’ai marqué beaucoup d’arrêts pour me remémorer les livres de
Kate Morton, notamment Le jardin secret
et Les Heures lointaines. Les thèmes,
les personnages, la structure même du livre se rejoignent de manière frappante :
les fautes du père et leurs conséquences, la relation mère-fille, la gémellité,
la place de l’écriture et de la lecture, l’importance donnée aux jardins, l’alternance
passé-présent… J’ai passé du temps à m’interroger sur le lien entre Diane
Setterfield et Kate Morton dont les écrits sont ultérieurs.
Le treizième conte est donc une histoire incarnée par des
personnages aux relations complexes et une association mystères et secrets de
famille qui fonctionne à tous les coups… en tout cas, pour moi.
Ma note Livraddict : 16 / 20
Cette lecture rapporte un point à mon équipe dans le Cluedo littéraire d'Iliade.
Ma note Livraddict : 16 / 20
Cette lecture rapporte un point à mon équipe dans le Cluedo littéraire d'Iliade.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire